Incipit:
Je commence toujours un livre comme j'aborde une fille: par une belle phrase.
Jeu (vieux):
Peut-être suis-je démodé, mais
j’aborde toujours une fille comme je commence un livre: par une belle
phrase.
In Dictionnaire chic de Philosophie
Décompte et des contes - A chaque fois que mon banquier m'aborde, il me demande des comptes...et à chaque fois, je lui raconte des histoires.
RépondreSupprimerVotre banquier ne sait pas écrire, chère Élisabeth.
SupprimerVos lettres comptent triple, cher Frédéric
RépondreSupprimerLe difficile n'est-il pas de finir? Une bonne fin, avec une fille, avec un livre, nécessite une bonne chute et une belle phrase de conclusion! Les bons mots, au bout de 200 pages, au bout de vingt baisers et moitié moins d'étreintes, ne se trouvent plus si aisément! Certaines intrigues ne se contentent pas d'un talent de beau-parleur. Elles réclament une suite... Et les ennuis commencent...
RépondreSupprimerPuisque les jeux sont faits.
RépondreSupprimer"Comment regardent-ils le ciel ceux qui n'ont pas de regrets ?" - Cioran.
Quand les jeux seront faits, quand tout sera consommé et qu'il n'y aura plus rien d'autre à espérer qu'une tombe sèche et au calme, à la remise du prix de la vie la plus longue, la plus inutile et la plus vide, le jour de la dernière pirouette, du dernier pas de danse, devant ces quelques bonnes âmes qui n'auront décidément rien de mieux à faire que de m'écouter radoter, il faudra bien remercier.
Remercier "à la d'Ormesson" en effeuillant le Chrysanthème. Remercier le vent, la nuit, les amis, les vrais et les faux, les belles nuits et les mauvaises, les blanches et les noires, les brunes, les rousses et même les blondes, les rêves et les cauchemars, sans oublier les souvenirs, les sentiers anciens et les chemins de traverses, et le Bon Dieu évidemment, pour l'ensemble de son Oeuvre, mais aussi pour avoir eu l'extrême délicatesse et la grande bonté de m'y faire naître...
Et puis, vivant mon dernier bide, je pourrai ajouter, en guise de conclusion, ces mots d'Osamu Dasai :
"Même les mots d'adieu, ne me viennent pas."
Alain.
La première phrase, celle qui ouvre le bal désenchanté, est si importante — les promesses qu'elle profile — que nous en avions fait un livre au Dernier Terrain Vague, avec mon vieux complice Daniel Mallerin, en 1989.
RépondreSupprimerAlors, je comprends votre souci.
Je me souviens d'une, assez spectaculaire, de Selby :
"Harry avait enfermé sa mère dans le placard".
Vous me donnez l'idée de publier un billet avec des incipits pris au hasard parmi les bouquins de ma bibliothèque.
RépondreSupprimerJe ne peux qu'être enthousiaste !… Voilà un jeu DADA, à contre-courant !…
RépondreSupprimerVoyons où vous mène le hasard objectif.