J’apprends avec écœurement que la justice américaine vient de refuser la grâce de Troy Davis, un Noir condamné à mort — sans preuve — en 1991 pour le meurtre d'un policier blanc. Aussitôt je pense à la réaction qu’aurait eu le premier philosophe abolitionniste au monde, à savoir Donatien Aldonze François de Sade. « De toutes les lois, la plus affreuse est sans doute celle qui condamne à mort un homme », […] « elle est impraticable, injuste, inadmissible », écrit le Marquis dans Aline et Valcour lorsqu’il était enfermé à la Bastille. Plus tard, avant de connaître les prisons de la République, il déclarera dans sa fameuse Philosophie dans le boudoir que « la raison pour laquelle on doit anéantir la peine de mort, c’est qu’elle n’a jamais réprimé le crime, puisqu’on le commet chaque jour au pied de l’échafaud. On doit supprimer cette peine, en un mot, parce qu’il n’y a point de plus mauvais calcul que celui de faire mourir un homme pour en avoir tué un autre, puisqu’il résulte évidemment de ce procédé qu’au lieu d’un homme de moins, en voilà tout d’un coup deux, et qu’il n’y a que des bourreaux et des imbéciles auxquels une telle arithmétique puisse être familière ». Si je cite ces lignes, c’est pour rappeler que tout l’argumentaire de Camus contre la peine capitale lui est inspiré par Sade et pour dire combien je n’ai toujours pas compris les réticences qu’exprima jadis Elisabeth Badinter à l’égard de cet écrivain sachant que son époux fut sadien dans son combat pour l'abolition de cette barbarie.
mardi 20 septembre 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Grand-oncle Donatien avait si souvent raison. Je l'entends encore nous dire "une jolie fille ne doit s'occuper que de foutre et jamais d'engendrer". La multiplication des lois, ajoutait-il en substance, nous conduit tout droit à la multiplication du malheur. Brave homme ! J'en garde le souvenir d'un caractère enjoué et vif, d'une éloquence et d'une liberté de parole sans égales. Quelquefois nerveux, il se détendait en déchargeant cette vitalité hors norme en d'extravagantes facéties souvent rudes mais sincères, qui lui valurent l'opprobre des fâcheux, étant donné que ceux qui n'avaient jamais joui lui jetèrent la première pierre. Encore un humoriste incompris.
RépondreSupprimerLe XXIème siècle s'annonce sanglant.
"Même ce détail, qui, enfant, l'avait [80] tant impressionné, qui l'avait poursuivi toute sa vie et jusque dans ses rêves, son père levé à trois heures pour aller assis- ter à l'exécution d'un criminel fameux, il l'avait appris de sa grand- mère. Pirette était ouvrier agricole dans une ferme du Sahel, assez près d'Alger. Il avait tué à coups de marteau ses maîtres et les trois enfants de la maison. « Pour voler ? » avait demandé Jacques enfant. « Oui », avait dit l'oncle Étienne. « Non », avait dit la grand-mère, mais sans donner d'autres explications. On avait trouvé les cadavres défigurés, la maison ensanglantée jusqu'au plafond et, sous l'un des lits, le plus jeune des enfants respirant encore et qui devait mourir aussi, mais qui avait trouvé la force d'écrire sur le mur blanchi à la chaux, avec son doigt trempé de sang : « C'est Pirette. » On avait poursuivi le meurtrier et on l'avait trouvé hébété dans la campagne. L'opinion publique horrifiée réclamait une peine de mort qu'on ne lui marchanda pas, et l'exécution se déroula à Alger devant la prison de Barberousse, en présence d'une foule considérable. Le père de Jac- ques s'était levé dans la nuit et était parti pour assister à la punition exemplaire d'un crime qui, d'après la grand-mère, l'avait indigne. Mais on ne sut jamais ce qui s'était passé. L'exécution avait eu lieu sans incident, apparemment. Mais le père de Jacques était revenu livide, s'était couché, puis levé pour aller vomir plusieurs fois, puis recouché. Il n'avait plus jamais voulu parler ensuite de ce qu'il avait vu. Et, le soir où il entendit ce récit, Jacques lui-même, étendu au bord du lit pour éviter de toucher son frère avec qui il couchait, ramassé sur lui- même, ravalait une nausée d'horreur, en ressassant les détails qu'on lui avait racontés et ceux qu'il imaginait. Et, sa vie durant, ces images l'avaient poursuivi jusque dans ses nuits où de loin en loin, mais régu- lièrement, revenait un cauchemar privilégié, varié dans ses formes, [81] mais dont le thème était unique : on venait le chercher, lui, Jac- ques, pour l'exécuter. Et longtemps, au réveil, il avait secoué sa peur et son angoisse et retrouvé avec soulagement la bonne réalité où il n'y avait strictement aucune chance qu'il fût exécuté..."
RépondreSupprimerBien qu'étant foncièrement contre la peine de mort, je suis toujours surpris de la sottise des "arguments" qu'on lui oppose. Que l'on aille chercher Sade pour simplement dire que la peine de mort "n'a jamais réprimé le crime", tu parles d'un coup de boutoir !
RépondreSupprimerA ce compte là, la loi contre le viol n'a jamais empêché le viol, la loi contre la corruption n'a pas fait disparaître la corruption, la loi contre l'escroquerie indiffère les escrocs.
ET la présence menaçante des feux rouges aux croisements des rues, ne m'empêche pas, quand j'en ai le caprice, de les griller.
Considérons tout de même que le divin marquis devait aussi un peu "serrer les fesses" sachant que sous ses fenêtres se déroulaient des exécutions dont il risquait un beau jour d'être l'acteur principal, selon le bon vouloir de sa gracieuse majesté.
RépondreSupprimerDans ces circonstances, notre ami Donatien Aldonze François (etc) avait toutes les raisons de se sentir des élans humanistes, lui qui s'en souciait pourtant si peu lorsqu'il pratiquait les "rafles" érotiques qui ont fait sa célébrité.
Je crois qu'il y a eu d'autres écrivains abolitionnistes que Sade avant Camus, Victor Hugo par exemple.
RépondreSupprimerMais ne voulant pas ici m'étendre sur la vie privée de Sade, ni argumenter sur la nature de ses arguments, ni surtout moraliser sur ses livres ce qui serait encore pire, je me contenterai d'estimer que son oeuvre, hormis peut-être l'exception peu représentative d'"Aline et Valcour", est un des interminables catalogues les plus secs et dépourvus d'intérêt littéraire qui soient, fastidieuse et hyperboliquement ennuyeuse litanie de boucheries répétées à l'identique jusqu'à la nausée à partir de quelques variantes basiques et grand-guignolesques, et sans la moindre parcelle d'émotion humaine.
Quelle ne fut pas ma surprise à l'époque en découvrant et en dévorant une oeuvre qui à peu de chose près lui est contemporaine, mais autrement fulgurante dans son... sadisme, justement, et qu'il soit en l'occurrence psychologique au lieu de physique ne change rien à l'affaire: "Les Liaisons dangereuses"...
Quant à la peine de mort, ce ne sont peut-être ni un Gilles de Rais ni un Sade qui étaient les plus qualifiés pour la dénoncer vertueusement...
Le premier nommé a du moins eu le bon goût de s'en abstenir.
Tout ce que je lis ici, dans les commentaires, m'afflige. J'excepte, œuf corse, mon ami de l'Orée.
RépondreSupprimerBeboper, ce sont les partisans de la peine de mort qui prétendent qu'elle est dissuasive. Maintenant, si vous vous comportiez comme un chauffard devant moi, je vous pèterais la gueule avec plaisir — comme il m'arrive de le faire quand, au guidon de ma Vespa, je rattrape un conducteur de kat-kat à la petite bite dans votre genre.
Oscar, Sade est un grand écrivain. Si vous préférez laper de l'émotion humaine (?), arrêtez la littérature ou restez-en à Camus.
Quant à vous, l'épicurien, votre ignorance crasse vous interdit à jamais de reparaître sur ce blogue.
Cher Frédéric Schiffter,
RépondreSupprimerLa notion de "grand" ou moins "grand" écrivain me paraît assez subjective, mais rassurez-vous, je ne vais pas jusqu'à prétendre que Barbara Cartland et Margaret Mitchell valent Faulkner ou Steinbeck, loin de là...
Quant à Camus auteur, il m'inspire une appréciation mitigée, je trouve sa réputation surfaite, son humanisme désuet et par certains côtés même suspect; "La Peste" par exemple est loin d'être une grande oeuvre à mes yeux, même si elle est lisible, "La Chute" étant je trouve bien supérieure.
Il me serait sans doute aussi difficile "d'arrêter la littérature" qu'à vous d'arrêter la philosophie même "sans qualités", mais j'en profite par association de mots, pour persister et signer: à mes yeux, Sade et... Musil (ce dernier contrairement à Proust auquel on le compare souvent, à tort), ne sont PAS de grands écrivains.
Quand j'évoquais l'"émotion humaine", c'était au sens général d'affectivité, de réactions proprement humaines si vous préférez; cela dit, je suis sensible aussi au froid enchantement d'irréalité de "Locus solus" de Roussel par exemple: il y a là création de beauté; mais que crée Sade?
Ne me croyez pas amateur forcené de mièvrerie: je ne le suis pas, comme de mon côté je ne vous suspecte pas d'être un robot froid et sans âme comme l'Ulrich de Musil; reste que je n'arrive pas à comprendre quelles qualités proprement littéraires vous pouvez trouver à Sade;
une subversion des fausses valeurs morales et normes sociales étables, si vous voulez; mais au prix de centaines de pages sèches et ennuyeuses d'affilée, sans jamais la moindre saveur; quelle différence par exemple avec "Les Chants de Maldoror", proprement sublimes, vous me passerez j'espère cet adjectif galvaudé... Beaucoup de sadisme, là, mais à la pure mécanique sadienne, à ses marionnettes, Lautréamont a injecté de la vie, et pas seulement d'une parodie de roman gothique: celle de la poésie en l'occurrence...
Bien à vous.
Et, Frédéric, j'oubliais: par un curieux hasard, moi aussi je souscris aux propos du Marquis de l'Orée; avons-nous bien lu le même texte, haha??
RépondreSupprimerCher Oscar,
RépondreSupprimerSi vous pouvez dire "un robot froid et sans âme comme l'Ulrich de Musil", c'est que vous n'avez pas lu le roman en question, ou que vous n'avez vraiment rien compris. Ou alors que vous êtes particulièrement doué pour la mièvrerie, et dans ce cas la lecture de Thomas Bernhard pourrait servir de fortifiant, même s'il est difficile de croire qu'il existe un remède efficace contre une telle faiblesse de la sensibilité.
Allez donc faire un tour dans "les mythes de l' amour", de Denis de Rougemont, qui fait de l'amour d'Ulrich pour sa soeur, dans "l'Hommme sans qualités", une des figures de la passion.
Non, vraiment, relisez "l'Homme sans qualités", si vous l'avez déjà lu.
Tristan
On pourrait dire à Mme Badinter que DAF de Sade était un grand féministe. J'en veux pour preuves ses héroïnes comme Juliette, ou l'Eugénie de "La Philosophie dans le boudoir", qui porte en sous-titre : "La mère en prescrira la lecture à sa fille." Quel plus beau manuel d'éducation sexuelle que ce volume, tout en douceur et en compréhension, écrit par un vrai spécialiste dans une langue magnifique !
RépondreSupprimerMonsieur Beboper a mal lu l'argument du Marquis qui, effectivement, récuse l'idée défendue par les partisans de la peine de mort selon laquelle cette peine est dissuasive, mais qui, surtout, en montre la stupide arithmétique : la mort d'un condamné ne "soustrait" pas la mort d'une victime, mais s'y ajoute. Sade, dans un autre passage du même texte explique que lorsque la société s'abrite derrière la loi pour tuer un homme, elle se montre plus criminelle, par son jugement impersonnel et sa froide préméditation, que le meurtrier qui agit par passion, calcul ou folie. Derrière une exécution, se cache lâchement une masse anonyme.
RépondreSupprimerEn effet, F. Schiffter a raison, tel est l'argumentaire que développera Camus.
Cher Anonyme,
RépondreSupprimerJe suis passablement surpris, je l'avoue, qu'un homme qui a assez d' d'esprit pour pénétrer les arcanes de la pensée extrêmement subtile et toujours pour le moins au bord de l'abstraction la plus extrême qu'est "L'Homme sans qualités":
1: prenne ou feigne de prendre au pied de la lettre une formule de comparaison qui manifestement se voulait avant tout une boutade provocatrice donc inévitablement schématisante et superficielle;
2: utilise les béquilles de l'opinion d'un critique au lieu de "marcher intellectuellement" sur ses propres jambes, et le fait d'appeler à son secours quelqu'un qui a écrit autant d'âneries notamment chronologiques que Rougement dans "L'Amour et l'Occident" n'arrange rien.
Cela étant dit, oui, bien sûr, Ulrich est pourvu d'une sensibilité, et même très fine, mais elle est CONSTAMMENT orientée vers une analyse froide, détachée et intellectualisée de tout ce qu'il ressent, perçoit et enregistre du monde -de la Cacanie et de lui-même-; son amour pour sa soeur Agathe n'est qu'une improbable fable allégorique platonicienne, il me paraît impossible que vous ne l'ayez pas compris; au lieu de vous tourner vers autrui pour cautionner vos dires, je vous conseille d'apprendre à juger par vous-même;
"L'Homme sans qualités est pour moi un interminable et nébuleux (ce qui est un comble dans la rationalité!) essai imprégné d'idéologie paradoxalement mystique puisque machienne, notamment, plutôt qu'un roman, et si vous voulez avoir une idée de ce que peut donner le thème de l'inceste passionné entre frère et soeur en littérature, je vous recommande de jeter plutôt
un regard du côté du théâtre post-élisabéthain, à savoir vers John Ford et "Dommage que ce soit une putain" (dispo en folio), titre certes un brin racoleur mais seulement à nos yeux contemporains...
vous trouveriez quelque chose de plus proche de l'esprit du mythe de Tristan, que vous semmblez affectionner, que le fatras pseudo-narratif sur lequel je me suis escrimé héroïquement pendant des mois, en espérant vainement que le second volume, justement, celui qui raconte les amours à dormir debout d'Ulrich et d'Agathe, rachèterait le premier.
Je vous remercie de me conseiller de relire ce chef-d'oeuvre inachevé (pourquoi, au fait?), j'y songerai pour ses vertus soporifiques, le jour ou plus précisément les nuits où les somnifères n'auront plus d'effet sur moi.
J'admire en tout cas, et là je parle sans aucune ironie, ce très grand poète qu'est Philippe Jaccottet, d'avoir pris le temps et la peine de traduire avec une maestria extraordinaire (j'ai vérifié), ce "naufrage grandiose", pour reprendre l'expression de Virginia Woolf à propos d'"Ulysse".
Bien à vous.
Anonyme s'appelle Tristan, cher Oscar.
RépondreSupprimerCher Oscar,
RépondreSupprimerJe fus, en lisant les premières lignes de votre réponse, un peu honteux d'avoir pris au sérieux l'expression en question, me disant que finalement, telle n'était peut-être pas du tout votre opinion sur Ulrich - et sur Musil. Je me trouvai aussitôt injuste par emportement et manque d'humour - bref, indéfendable.
Heureusement - pour moi - votre formule, bien que volontairement provocatrice et caricaturale, traduit votre pensée, comme le montre la suite de votre réponse. La sensibilité d'Ulrich, dites-vous, est "CONTAMMENT orientée vers une analyse froide, détachée et intellectualisée de tout ce qu'il ressent, perçoit et enregistre du monde" (c'est vous qui soulignez), même si vous remarquez que le roman de Musil est "imprégné d'idéologie paradoxalement mystique".
Il me semble évident que ce jugement, maintes fois émis, sera accepté par le plus grand nombre de ceux qui jugent "par eux-mêmes", et qui, acceptant peut-être un peu trop facilement leurs pensées, préfèrent s'identifier à elles que les analyser. L'analyse sera toujours trop froide, détachée et intellectualisée.
La sensibilité d'Ulrich a ceci de particulier: elle ne forme pas une vision du monde à partir de quelques mouvements de l'âme qui, appelés ainsi parce qu'ils sont intensément vécus, se prennent pour des vérités ou pour quelque chose qui se situerait au-dessus d'elle.
Ulrich n'est donc pas un "passionné", au sens où le sont les "Artistes" qui savent qu'ils devront leur gloire aux sentiments sublimes qu'ils inspirent, et tous ceux qui les célèbrent, espérant avoir aussi leur part.
L'utopie de la vie motivée commence où s'arrête le carnaval des passions indicibles. Elle a pour préalable l'utopie de la vie exacte.
Vous avez raison, au lieu de vous conseiller Rougemont, pour réfuter votre propos sur la froideur d'Ulrich, j'aurais dû évoquer les remarques de plusieurs analystes sur "l'autre état".
Tristan
Cher Tristan,
RépondreSupprimerJe prends bonne note de vos précisions;
je reste cependant perplexe quand j'apprends d'une oeuvre romanesque qu'elle a besoin de gloses ou de tout autre appareil critique pour être comprise avec exactitude.
Je ne suis pas toutefois indifférent à toute réflexion théorique faite sur la littérature en général et sur le roman en particulier.
Ainsi j'aime beaucoup relire de temps à autre des passages d'un livre de Thomas Pavel intitulé "La pensée du roman" (nrf essais, Gallimard 2003), le trouvant très pertinent et stimulant pour l'esprit d'un bout à l'autre;
or, piqué par la curiosité que m'inspirent vos dernières remarques, je viens de relire les pages que l'auteur consacre au roman de Musil; eh bien, dans l'ensemble, ses conclusions s'accordent plutôt bien avec votre propre vision des choses; j'ai noté cependant deux détails que sadiquement je vous invite à découvrir vous-même; sincèrement je pourrais bien sûr les citer ici mais je crains que nous commencerions à nous éloigner trop longuement du sujet de l'article de Frédéric Schiffter; il pourrait à bon droit s'en offusquer; un peu de sadisme nous y ramènera, au moins pour la forme; prenez cela s'il vous plaît "cum grano salis"!!
Merci Oscar,
RépondreSupprimerLa dispute me convient mieux que les premières piques échangées. Comme j'avais commencé, c'est à moi de reconnaître mon erreur.
Et je vous remercie pour vos conseils de lecture. Nous en reparlerons probablement bientôt.
Amicalement,
Tristan
Pour info, vu sur le site de Philosophie Magazine un article intitulé "Contre la peine de mort, de Sade à Schiffter".
RépondreSupprimerC'est ici > http://www.philomag.com/fiche-philinfo.php?id=268
Bel article, riche et en tous points intéressant, qui ne doit juste pas faire oublier par la connotation chronologique de son titre que Sade lui-même
RépondreSupprimer- rendons à Cesar ce qui est à Cesar!!- a peut-être été inspiré par un livre de nos jours un peu oublié en dehors des milieux juridiques, mais qui a eu notamment grâce aux Encyclopédistes français un retentissement considérable et aussi une influence énorme sur les législations européennes: "Des délits et des peine" de Cesare Beccaria (traduit en français en 1765): il condamne déjà sans équivoque la peine de mort...
mince,Tristan qui s’aplatit devant Oscar !
RépondreSupprimeren fait c'est tant mieux.Que l'on se tienne éloigné de cette œuvre grandiose, dont la grandeur se mesure au temps qu'il faudra pour que la vulgarité puisse l'atteindre.
A cette aune,Debord n'a pas tenu 20 ans.
Cher visiteur,
RépondreSupprimerVous n'avez pas honte de comparer un sous-fifre comico-sentencieux (il a fait école, certes) comme Debord à Musil? :-)
Tristan