lundi 27 janvier 2020

Éloge de la vie douillette (JAMAIS LA MÊME VAGUE pp. 68, 69, 70)




[…] — À la bonne heure, dit Arnaud. Il ne faut pas s’écouter… Je ne connais rien de plus crétin que cette maxime. Les gens qui la serinent passent à côté de l’idéal de la vie douillette.  

— La vie douillette… 

— La meilleure des sagesses. Il suffit d’écouter ses réels besoins et de les satisfaire. Revenir à Épicure, mon vieux ! Le bonheur c’est d’abord le confort. Et ça, tu l’obtiens grâce à un pouvoir d’achat même modeste. Le bonheur c’est aussi se contenter d’une vie amoureuse sans passion, sans trop de sexe, sans enfants surtout. Enfin, c’est se garder de toute ambition professionnelle, ou artistique, ou politique. Ah, j’oubliais : il faut renoncer aux voyages, cesser de vouloir découvrir le monde qui, de toute façon, devient de plus en plus laid et dangereux. Pourquoi les gens des classes moyennes-moyennes ou des classes moyennes inférieures, se sentent malheureux ? Parce qu’ils visent le luxe, la réussite, le succès, le grand amour, l’aventure, et, parce que faute de fric et d’habileté, ils ne peuvent pas atteindre tout ça. S’ils regardaient en face leur statut social, s’ils réglaient leurs désirs sur leurs moyens, s’ils craignaient moins la solitude, s’ils faisaient moins de gosses, ils seraient satisfaits de leur sort. Mais il leur manque le courage de se résigner…

—Et tu penses être parvenu à l’idéal de la vie douillette ? 

—J’y suis parvenu. Je suis un sage selon ma philosophie. 

  Rappelle-toi ce qu’écrit Pavese…

  Quoi donc ?

— « Il y a plus triste que rater ses idéaux : les réaliser. » Tiens, puisque tu as fait main basse sur l’armagnac, ça ne t’ennuie pas de me resservir ?

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Les heures passaient. L’alcool s’épuisait. Les mots des deux amis s’enfonçaient dans une atmosphère de plus en plus propice à un papotage de lycéens fatigués. […]

mercredi 15 janvier 2020

Causerie philosophique du 18 janvier 2020 à la médiathèque de Biarritz à 15h





Le désir est-il un rendez-vous manqué ?

Causerie entre l'ami Christophe Puyou et votre serviteur, avec, dans le rôle du "modérateur", le vigilant et aimable Emmanuel Planes. 

lundi 13 janvier 2020

Merci, Christian Authier


Figaro Magazine 
ouiquinde du 11 janvier 2020
(clic sur l'article)

mercredi 8 janvier 2020

JAMAIS LA MÊME VAGUE, présentation et signature




Mon roman, Jamais la même vague, est en librairie depuis aujourd’hui. Il va commencer à vivre hors de mon contrôle. Plaira-t-il? Tant mieux. Ennuiera-t-il? Tant pis. En attendant, ceux qui désireront parler avec moi des thèmes qu’il évoque (le passage du surf bohême au surf-business, la violence en quête d’idéologie, la côte basque comme paysage d’une vie lente, et, bien sûr, l’amour, l’amitié, etc.), ou, simplement, de littérature, pourront venir samedi prochain, le 11 janvier, à 15h à la médiathèque de Biarritz.